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Être collégien à Saumur au 17ème siècle

PASSEPORT RECHERCHE 2018-2019

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4.  Les locauxdu collège et de l’Académie protestante
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Reconstitution des locaux du Collège sur un plan du XVIIIè siècle à partir de la lecture des documents d'archives
V. Chevet, J.Marchand, C. Dezé, E. Mamet, F. Jakobsson, T. Jezequel
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Reconstitution de la maison du Principal (1604-1685), 6, rue Saint-Jean à Saumur

C. Pichonneau

Les locaux du Collège et de l'Académie - Version audio - L. DAVEAU / P. EFFRAY / L.-A. GASCHET
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A son arrivée à Saumur en 1589 Philippe Duplessis-Mornay s’installe avec sa famille dans l’hôtel de Ville qui se limite alors à la partie ressemblant  « à une petite forteresse quarrée ». Ce logement étant trop petit pour accueillir sa famille et les gens qui constituaient sa maison, le gouverneur protestant fait construire un nouveau corps de logis en retour d’équerre à l’ouest du bâtiment originel doublant ainsi la surface habitable de l’hôtel de ville[1].

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En 1596 les protestants y tiennent leur synode national  et confirment l’intention d’ouvrir un collège et si possible une Académie à Saumur. La même année, Duplessis-Mornay et sa famille décident pour des raisons de sécurité de s’installer au château tout en conservant l’usage de la maison de ville pour loger leurs invités. Aussi lorsque le collège ouvrit ses portes entre 1599 et 1601 il parait plus que probable que Duplessis-Mornay mit son « logis neuf » à disposition de l’institution[2].

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Détruits au XIXème siècle lors des travaux ayant pourvu l’Hôtel de Ville de ses façades néo-gothiques, ces premiers locaux temporaires du collège se composaient d’au moins 7 pièces réparties sur 3 niveaux desservis par une tour escalier située à l’arrière dans une petite cour comportant des latrines[3].

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Par plusieurs achats successifs à partir de 1604,  la communauté réformée acquiert des locaux au profit du collège et de l’Académie confirmant ainsi le choix de maintenir l’établissement au cœur de la ville close. Cet ensemble, de prime abord disparate et fonction des opportunités immobilières, constitue rapidement un pôle homogène s’inscrivant en réalité dans un projet d’aménagement urbain global voulu et conçu par Duplessis-Mornay qui propose ainsi un modèle concret et réaliste de la cité idéale protestante dans un royaume peuplé en majorité de catholiques[4].

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Véritable pendant géographique de la maison de ville le collège et l’Académie en étaient aussi l’équivalent symbolique en matière de notabilité[5].

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Plus localement la main mise des protestant sur le quartier se manifestait aussi par une occupation de l’espace sonore la cloche de l’institution égrenant les journées au rythme des différents cours[6].

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Hormis les deux corps de logis initiaux achetés en 1604, il est difficile de définir avec précision l’étendue de l’emprise des différents bâtiments acquis, sans doute acquis progressivement au nom de l’institution[7].

L’ensemble, que nous avons néanmoins figuré de façon approximative sur le plan de Saumur au XVIIème siècle dont vous disposez, était suffisamment homogène pour être ensuite qualifiés de « maison et appartenances du collège et de l’Académie» dans la plupart des documents postérieurs à 1670[8].

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Pour pouvoir fonctionner, le collège et l’Académie n’avaient en définitive besoin que d’une dizaine de salles chacune pouvant accueillir jusqu'à  une cinquantaine d’élèves. Ces salles de classe,  appelées auditoires, se trouvaient aussi bien à l’étage des bâtiments que  dans les salles basses situées autour d’une cour, en partie couverte par une galerie dont il reste quelques traces, à laquelle on accédait soit par une petite allée donnant dans la rue Saint Jean, soit par la porte ouvrant sur l’actuelle rue Bonnemère[9].

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Encadrés par leur régent respectif les élèves classiques de la 5ème à la première restaient 5 heures par jour dans leur salle de classe. Les philosophes disposaient d’un auditoire pour les premières années qui étudiaient la logique.  En seconde année,  les physiciens devaient partager la même salle de classe que les étudiants en théologie de l’Académie mais leurs cours avaient lieu à des horaires différents et  si nécessaire ces élèves pouvaient avoir accès à la bibliothèque[10].

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Chaque classe était équipée de tringles installées aux fenêtres dont les « vitres» étaient en parchemin. Le mobilier scolaire se composait d’une chaire pour l’enseignant ainsi que de tables et de bancs où les élèves classiques étaient rangés en fonction de leurs résultats constituant ainsi des décuries placées sous la responsabilité de l’élève ayant le mieux réussi lors de la quinzaine précédente[11].

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La seule pièce que nous pouvons finalement localiser avec certitude est la bibliothèque où se tenaient les réunions ordinaires du conseil de l’Académie. Elle se trouvait au premier étage du logement de fonction du principal situé au n°6 actuel de la rue Saint Jean. Comme la plupart des maisons de Saumur qui étaient « vieilles et en bois » aux dires d’Elie Brackenhoffer, ce bâtiment de deux étages surmontés d’un grenier possédait sans doute une façade à colombages et un rez-de-chaussée en pierres de taille[12].   

 

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[1]Les documents de 1670 relatifs au collège et à l’Académie conservés aux Archives Nationales (AN, TT266, fol. 166 et 366) se réfèrent aux travaux réalisés par Duplessis-Mornay. Voir E. Cron et A. Bureau, Saumur : urbanisme, architecture et société, Cahiers du patrimoine 93, Nantes, 2010, p. 127-128, et le même E. Cron, « L’hôtel de ville de Saumur : de l’émancipation des élites urbaines aux enjeux de pouvoirs », dans A. Salamagne (dir.), Hôtels de ville : Architecture publique à la Renaissance, 2015, p. 137-157, qui cite la description rédigée après 1682 par F.-B. Haumont, Pour servir de mémoires, pour Saumur seulement, à ceux qui voudroient faire l’histoire de tout l’Anjou, BM Angers, ms 1005(880).

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[2] Sur l’installation au de la famille de Mornay au château et le fait que la maison de ville sert toujours à loger leurs invités par la suite : Charlotte Arbaleste, Mémoires de Madame de Mornay,  t1, 1868, p.304-306. Pour la date d’ouverture du collège, cf infra : Les élèves du collège note 1. Aux dires de Charlotte Arbaleste, Henri IV avait promis de pourvoir au bâtiment et à l’entretien du collège quand ses finances le lui permettraient. Espérant sans doute que le roi tiendrait ses engagements Mornay n’a donc pas dû se préoccuper d’acquérir un local avant l’ouverture effective du collège. Tant que l’établissement ne possédait pas de locaux en propre il est probable que le gouverneur « hébergea » les classes soit au château (J.-P. Pittion,  Histoire de l’Académie [http://archives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/articles/795/chapitre-1-une-place-forte-intellectuelle-1601-1621_doc.pdf]) soit dans son logis de l’hôtel de ville pour Cron et Denécheau. Cette seconde localisation nous semble plus probable non seulement parce que plus fonctionnelle  mais aussi parce qu’elle correspond davantage au projet urbain voulu par Duplessis, cf. infra : Le Temple, au cœur de l’identité confessionnelle des collégiens et la note 4.

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[3] Il semble peu probable qu’à cette époque le collège ait déjà fonctionné avec la totalité de sa structure pédagogique, soit 7 classes auxquelles il faudrait peut-être ajouter un logement pour le principal ou l’enseignant en faisant office. Outre les greniers, le logis comportait, selon E. Cron, op.cit., deux étages avec deux pièces principales par niveau et une troisième en retour sur la cour. Si les travaux de Cron, à partir du plan dressé en 1844 par Joly-Leterme (AMS, 1Fi 282) et de gravures réalisées dans la première moitié du XIXème siècle donc avant la destruction (en particulier celle de L.-A. Asselineau en 1854 [Musée des antiquités,  Saint-Jean Angers, AMD 1.60]  que nous avons utilisée pour notre essai de restitution, ont montré que les éléments architecturaux de ce bâtiment correspondaient bien aux constructions de la fin du XVIème et du début du XVIIème à Saumur, il nous semble que ces documents finalement assez tardifs pourraient présenter une modification par rapport à la configuration des lieux avant 1752. En effet, le plan réalisé par Prieur-Duperray entre 1744 et 1752 (AMS, 1Fi_207, comme sur son fac-similé établi au XIXème : AMS, 1Fi_001) n’indique pas un unique bâtiment en retour d’équerre puisque l’on peut observer une petite allée permettant d’accéder à la l’arrière-cour donnant sur le mur mitoyen des jardins de la commanderie des hospitaliers de Saint-Jean. Un tel passage, que nous avons figuré sur notre essai de restitution de la cour de l’hôtel de ville comme elle devait alors se présenter en 1670 (AN, TT266, fol. 365-370), semble cohérent pour deux raisons : une allée similaire existe dans un des corps de logis ensuite acquis pour le collège , et les usages initiaux de Duplessis envisagés par rapport à sa famille ou sa maison puisque, pour des raisons symboliques, il est probable que le gouverneur ait conservé sa chambre personnelle dans la partie ancienne de l’hôtel de ville où elle est localisée par un inventaire de 1589 (« chambre de monsieur » : BM Nantes, collection Dugast-Matifeux, dossier 86, Inventaire des pièces d’artillerie et autres pièces et munitions... cité par E. Cron). La transformation de cette allée en un couloir par sa fermeture aux deux extrémités désormais pourvues de portes au rez-de-chaussée fusionnant les deux entités en un seul corps de logis visible sur le plan de 1844 et représenté sur la gravure d’Asselineau daterait de la seconde moitié du XVIIIème siècle car déjà réalisée sur le plan de 1782 (AMS, 1Fi_040).   

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[4] Sur cet urbanisme protestant, qui mériterait une étude plus approfondie, notons que la ville de Mornay présente certaines similitudes avec les villes idéales fortifiées de Jacques Perret, Des fortifications et artifices. Architecture et perspective, 1601, qui participent aussi de cette volonté de légitimation la religion protestante dans l’espace public ((cf. infra : Le Temple, au cœur de l’identité confessionnelle des collégiens). Notons également que si l’inventaire de la bibliothèque de l’Académie, réalisé en janvier 1685, ne comporte aucun ouvrage d’architecture ou d’urbanisme à proprement parler on y trouve néanmoins deux traités sur les fortifications correspondant à des ouvrages légués par Duplessis. Ces ouvrages (l’un non identifié en Allemand et une édition italienne de 1589 des Discours des fortifications de Carlo Theti) furent utilisés et, au moins pour le second, acquis au moment où le gouverneur dirigeait les travaux de mise en défense de la ville pour le compte du parti protestant. Que Perret et Mornay se soient rencontrés ou non importe peu, leurs visions de la ville protestante montrent qu’ils s’inscrivent tous deux dans les courants de l’urbanisme alors indissociables des travaux des ingénieurs militaires, il serait même tentant de faire de l’un d’entre eux - Ercole Negro - le lien possible entre les deux hommes.

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[5] Comme à cette époque la tenue des assemblées de la ville, où siégeaient les principaux notables catholiques, se faisait dans le « palais » de la place Saint-Pierre,  l’image symbolique de l’hôtel de ville pouvait ainsi être captée par le clan protestant en raison de la proximité du collège et l’Académie où se réunissaient les notables protestants lors des conseils extraordinaires.

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[6] La présence d’un portier est avérée dès 1624  (AMS, IA1 f° 68 [accessible en ligne p. 116]) et dans la description de sa charge en 1640 il est rappelé qu’il doit « sonner la cloche du collège pour advertir et appeler les escholiers tant pour leurs leçons publiques que pour celles de philosophie et des classes, et pour les congédier » (AMS, IA1 f° 127-128 [accessibles en ligne p. 241-242]). Si nous n’avons trouvé aucune indication sur l’emplacement de cette cloche nous pouvons émettre l’hypothèse qu’elle était dans la cour du collège à proximité du petit « logis-porte » ou « corps de porche » adossé au mur mitoyen qui reliait en 1670 les cours du collège et de l’hôtel de Ville (AN, TT 266, fol.166 cité par E. Cron). Ce logis-porte correspondait sans doute au logement de fonction du concierge proche « de la porte du côté » (= donnant sur l’actuelle rue Bonnemère ?) disposant en outre d’un étage suffisamment vaste pour pouvoir servir temporairement de salle de classe pour les élèves de première en 1640.  Après une période de vacance de la charge à laquelle les serviteurs du principal avaient suppléé, la fonction de portier est attribuée en janvier 1644 à Pierre Joseph. Comme il est alors précisé qu’il ne sait pas écrire et - qu’après le décès de sa veuve en 1654 -  son successeur capable d’apposer une signature Pierre Dumaine déclare être de la religion réformée lorsqu’il postule, nous pouvons penser que faute de candidat depuis plusieurs années (d’où l’usage de l’étage de son logement comme salle de classe et la mise par écrit du descriptif exact de la charge de portier en 1640 à considérer dès lors comme « une offre d’emploi » ) le principal confie alors la fonction de portier à un catholique... Si Dumaine, décédé en 1661, est bien mentionné dans l’étude de J.-L. Tulot et B. Mayaud, Les réformés de Saumur au temps de l’Edit de Nantes, Pierre Joseph n’est visiblement pas répertorié dans les registres protestants du Temple (AMS, IA1 f° 135 et 155v [accessibles en ligne p. 257 et 298]). 

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[7] Contrat d’acquêt, cité par E. Cron, du 8 avril 1604 (AMS, 2HD36, f°61) concernant la vente par René Boucher à François Drugeon conseiller du roi et avocat agissant pour et au nom du corps des églises réformées du royaume  de deux corps de logis «l’un sortant en la rue de l’hospital (= rue Saint Jean) et l’autre en la rue de la maison de ville (= rue Bonnemère) ». A partir de la lecture de cet acte par J.-H. Denécheau (http://saumur-jadis.pagesperso-orange.fr/recit/ch10/r10d5ori.htm) qui précise que ces bâtiments sont destinés à «l’administration de l’académie et colège»  nous en déduisons que la maison où était logé le principal faisait partie de l’acquisition de 1604. Bien qu’assez confus un passage du registre académique concerne précisément en 1625 les aspects « mains mortables » de cette acquisition par rapport à François Drugeon, sieur de Haummont, et Philippe Pinauld alors tous deux anciens de l’église de Saumur (AMS, IA1 f° 70v [accessible en ligne p. 121]), ce qui semble confirmer l’intuition d’E. Cron (Saumur : urbanisme, architecture et société, 2010, p. 414 note 49) selon laquelle l’autre contrat d’acquêts connu (AN, TT266, f°169) passé le 8 juillet 1605 dans la même étude notariale, également pour deux corps de logis avec le même « Bouchet sieur d’Ambillou » ne serait qu’un renouvellement ou une confirmation du contrat initial de 1604.

A deux reprises au moins les locaux du collège et de l’Académie semblent insuffisants pour enseigner dans de bonnes conditions. En juillet 1631 le conseil de l’Académie informe le synode national que « le logis du collège est trop estroit et qu'il a trop peu d'auditoires » (AMS, IA1 f° 89v  [accessible en ligne p. 161]) mais il ne semble pas que cela ait été suivi d’effet autre que la réquisition provisoire, toujours effective en 1640, de la pièce située à l’étage du logement du portier. Soit cette solution temporaire a ensuite été pérennisée, soit une autre acquisition permit de résoudre ce manque de place. En effet lorsqu’une nouvelle maison joignant le collège est achetée en 1647 (AMS, IA1 f° 145 et 150v-151 [accessibles en ligne p. 277 et 288-289]) elle reste louée à l’écossais William Doull régent de première puis professeur d’éloquence qui l’occupe au moins jusqu’en 1672 et ne semble pas destinée à recevoir des classes. En 1664 le collège semble à nouveau être en manque de place puisqu’il est envisagé de déplacer la bibliothèque pour transformer la pièce dans laquelle elle se trouve en auditoire pour les physiciens (AMS, IA1 f° 187v-188 [accessibles en ligne p. 364-365]).

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[8] AN TT266 f°166 et 365. L’étude des baux locatifs, négociés par les administrateurs de l’Hôpital devenu propriétaire des lieux après 1685, fait apparaître au moins trois lots de façon récurrente. Ces baux courent sur une période allant jusqu’en 1735 et permettent d’avoir un descriptif sommaire de l’agencement intérieur des bâtiments. Quelques comptes-rendus de menues réparations donnent aussi une idée des matériaux de construction. AMS, série 2HD36, f° 8, 12,16, 17, 18, 27, 29, 31, 32, 35, 36, 37, 38, 39, 40, 43.

 

[9] Les dégradations et nuisances causées par la crue de 1615 montrent que les greniers n’étaient cependant pas utilisés comme auditoires. Sur la distribution des salles de classe nous avons vu que les premières étaient installés au-dessus du logement du portier en 1640 et un incident de 1620 nous apprend que la salle des physiciens était alors également au premier étage côté rue et sans doute non loin de celle qu’occupaient alors les premières puisque des élèves des deux classes sautent par la fenêtre… (AMS, IA1 f° 46v [accessible en ligne p. 75]).

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[10] Le 30 juillet 1653 des dégradations ont été commises semble-t-il par les philosophes dans «l’auditoire de théologie et de physique » (AMS, IA1 f° 154 [accessible en ligne p. 295]).

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[11] Il est possible que l’organisation en décurie avec un dizenier responsable de son banc soit également adoptée pour les classes de philosophes, ou tout du moins pour les logiciens en 1656, ce qui expliquerait la bagarre éclatant entre deux étudiants après que l’un d’entre eux ait écrit des vers injurieux sur les enseignants sur sa table (AMS, IA1 f° 162v [accessible en ligne p. 312]). Au temps d’Elie Bouhéreau les places ne sont plus réglées qu’au premier banc et le jeune Rochelais rend régulièrement compte de ses progrès au « thème de place » qui lui permettent d’être premier de sa classe en Août (E. Itti [2008] p.614-628). Ces évaluations deux fois par mois et l’organisation en décuries correspondaient à la pratique retenue par Jean Sturm au Gymnase de Strasbourg aussi n’est-il guère étonnant de trouver des ouvrages de ce pédagogue dans la bibliothèque de l’Académie saumuroise.

Le mobilier des auditoires nous est connu au travers des différentes dégradations commises par les collégiens que les registres du conseil déplorent (par exemple AMS, IA1 f° 154 [accessible en ligne p. 295]).  L’usage du parchemin ou du papier pour les fenêtres est mentionné dans le descriptif de la charge de portier AMS, IA1 f° 128 [accessible en ligne p. 242]). 

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[12] Elie Brackenhoffer, Voyage en France, 1643-1644, traduction d’Henry Lehr, Paris-Nancy, 1925, p. 210. L’immeuble, « fort grand et élevé (...) avec de vastes ouvertures au haut et au bas » pourrait avoir été construit à la fin du XVème ou au début du XVIème siècle selon J.-P. Pittion, Histoire de l’Académie (http://archives.ville-saumur.fr/_depot_amsaumur/_depot_arko/articles/795/chapitre-1-une-place-forte-intellectuelle-1601-1621_doc.pdf) qui ne précise cependant pas la source de sa description. Notre identification du logement du principal repose sur le fait que l’imprimeur et libraire de Gouy reprend ce logement en 1685 (cf infra : La bibliothèque du collège et de l’Académie) et qu’il a l’autorisation d’engager des travaux pour installer sa boutique « en la chambre basse » donnant rue Saint Jean « vis-à-vis la rue Cendrie » (= Cendrière laquelle sur le plan de Duperray est alors mentionnée en lieu et place de l’actuelle rue de l’ancienne messagerie), AMS, 2HD36, f°40. Pour les matériaux de construction, la pierre de taille est déduite de la facture d’une réparation effectuée en 1692 chez de Gouy (AMS, 2HD36, f°31) et le colombage est une hypothèse par analogie avec la maison voisine qui voit son occupant Dusoul faire faire des travaux sur le colombage (AMS, 2HD36, f°36).

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